And did they get you to trade your heros for ghosts ?

J'ai fait de l'insomnie la nuit dernière. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Après tout, c'était chose courante pour moi entre douze et seize ans, je dirais. Ça faisait parti de mon quotidien. Mais plus maintenant. Évidemment, je ne serai jamais de celles qui n'ont qu'à poser la tête sur l'oreiller pour partir dans les bras de Morphé, mais au moins, trente minutes top et je suis endormie.

Mais pas hier soir. J'ai terminé mon devoir tard, je me suis couchée tout de suite après, et j'ai passé les deux heures suivantes à tourner dans tous les sens, à gigotter, à trembler même par moment. Et surtout, à avoir une chanson en tête, à n'avoir qu'une seule phrase qui tourne, qui revient, qui repasse, comme un vieux disque rayé. How I wish, how I wish you were here. Je n'étais même pas capable de compter mes respirations, comme je le fais lorsque j'ai de la difficulté à m'endormir. Je comptais jusqu'à quatre, et je perdais la concentration. Je ne sais même pas comment j'ai pu finalement m'endormir.

Cet épisode m'a rappellé l'époque où j'angoissais à l'idée que je devrai être confrontée à mon lit, à ma chambre, seule dans le noir. Se battre contre le sommeil, tenter d'être plus forte que lui. S'endormir avant d'être condamnée à l'éveil perpétuel. Les maux de ventre dès l'heure du souper... Je ne veux jamais revivre ça.