Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaphARnaüM
15 mars 2006

L'hystérique collective, prise II

J'étais enragée. Noire. Comme je le suis souvent depuis des jours. Je perds toute pensée rationnelle. Je m'étais juré de ne plus en parler, de ne plus aborder cette pente glissante qu'est mon cours de littérature. J'en parle trop. Les autres me trouvent idiote d'y accorder autant d'importance. Et je deviens émotive, ça n'en vaut pas la peine. Je le sais, pensez-vous que je fais exprès ? C'est l'enfer. Tout me fait y revenir. Tout m'enrage. Aujourd'hui, je me suis dit à moi-même de me taire des dizaines de fois. Là, ça suffit ! Catherine, ça va faire ! Personne ne veut t'entendre. Ferme ta gueule. Je me suis encore emportée. La maudite pression sur le plexus solaire (c'est bien ça ? je suis nulle en anatomie) et le gargouillement dans le ventre. Et l'envie d'éclater en sanglots. C'est quoi mon problème ? Qu'est-ce qui m'arrive ?

J'étais enragée en attendant l'autobus. Malajube hurlait dans mes oreilles. Leur tentative Trompe-l'Oeil ne calmait en rien la colère qui m'habitait, bien au contraire. Écrire. Je voulais simplement m'asseoir dans l'autobus et écrire. Et puis, je le vois qui se pointe. Qui va rapidement à l'extérieur, qui tente de monter dans un bus trop plein, qui revient sur ses pas, qui attend deux secondes puis qui remonte les escaliers. Sans que j’aie le temps de ne rien faire. De toute façon, je n'avais pas la tête à ça. J'étais trop enragée pour penser seulement l'aborder. Je lui aurais fait peur, c'est sûr. Je suis montée dans mon bus avant qu'il ne revienne. Et maintenant, je suis dans l'autobus et je n'ai pas cessé d'écrire depuis mon entrée. Ça me calme. Malajube ne crie plus.

Je n'avais qu'à écrire ça pour que la chanson cachée surgisse de nulle part. Comme si elle m'avait lue. Eh ben. Je le dis tout le temps : la musique a le don d'arriver pile dans la vie. La synchronicité. J'ai encore des palpitations, mais c'est moins fort. Vers blancs pluricellulaires.

Montréal -40°C, merci bonsoir.

La littérature me fait vibrer dans tous les sens. Je n'aurais peut-être pas dû revenir, après tout.

Montréal, ville d'espoir.
Pourquoi l'ai-je fuie ?

Publicité
Publicité
Commentaires
CaphARnaüM
Publicité
Publicité