Maslow, Rogers et moi

C'est drôle. L'an passé, quand on me garrochait des miliers de théories et de processus d'apprentissage, j'avais l'impression d'être complètement perdue. Bon, pas complètement, j'exagère un peu, mais par bout, disons que je ne pigeais pas grand chose. Je ne sais pas si c'est le fait de n'y avoir pas pensé un instant cet été, mais j'ai jamais eu l'impression de comprendre autant le monde de l'éducation que cette session-ci. Même si j'ai des cours qui m'horripilent au plus haut point, les autres me sont tellement signifiants. Et les discussions que j'ai avec collègues et professeurs aussi.

Je devais choisir une théorie de l'apprentissage ; j'ai instinctivement pensé à l'humanisme. Si j'ai failli changer d'idée en me disant que Summerhill, c'était au-dessus de mes forces, j'ai réalisé que l'humanisme est loin de se limiter à cette école paradisiaque. Révélation : j'ai enfin trouvé ce à quoi j'aspirais en éducation! L'an dernier, je me sentais complètement étouffée par mes cours de grammaire. J'ai songé sérieusement à changer de branche. Cette analyse poussée et stérile (à mon avis) de la langue me dégoutait ; comment aurais-je pu l'enseigner à des adolescents ? Mon cours de littérature jeunesse m'a un peu réconciliée avec l'enseignement : je commençais à y trouver ma motivation première.

Vraiment, au fil de mes lectures sur l'humanisme, j'ai senti en moi des liens se faire, des idées se créer... Je suis impatiente de me retrouver dans une classe, dans ma classe, pour essayer tout ce que j'ai envie de faire. J'suis tellement motivée! Yahou!


Autre constat : il est impossible pour moi de faire mes lectures à la maison. Il y a beaucoup trop de distractions (la bouffe, l'ordi, la télé, le pire c'est la télé : je m'y installe "juste pour quinze minutes" et je ne fais plus rien de la journée). J'ai l'habitude de plannifier mes lectures dans des moments que je passe à l'université : le café-bar et son train-train me plaisent beaucoup et m'aident à me concentrer. Aujourd'hui, donc, je suis allée dans un café. Résultat : trois heures de lecture efficace! Un exploit!